Fissurectomie anale

Qu’est-ce que c’est

La fissure anale est une déchirure de la muqueuse du canal anal, elle est responsable d’une douleur anale aigue notamment lors de la défécation. Elle apparait lorsque les efforts défécatoires sont importants et elle peut apparaitre le plus souvent lors d’épisode de constipation mais aussi parfois de diarrhées.
Le traitement initial d’une fissure anale aigue repose sur un traitement médical avec des antalgiques, des anti inflammatoires, des crèmes cicatrisantes, un régulateur du transit.
Lorsque la fissure devient chronique, qu’elle est infectée, ou en cas d’échec du traitement médical il existe une indication chirurgicale.

L’intervention

L’intervention chirurgicale peut se réaliser sous anesthésie générale ou sous rachi-anesthésie. Elle consiste à enlever la partie mal cicatrisée de la fissure ainsi qu’un repli de peau appelé marisque, de façon à laisser une plaie dont les berges sont satisfaisantes et où le sphincter interne est mis à nu. On peut également réaliser en plus une anoplastie qui consiste à utiliser un petit lambeau de la muqueuse du bas rectum pour recouvrir la plaie et ainsi gagner un temps de cicatrisation considérable.
Dans tous les cas, le sphincter interne anal est respecté et n’est pas sectionné.

Cette intervention est réalisée en ambulatoire le plus souvent. La plaie pour une fissurectomie seule cicatrise en général en 4 à 8 semaines en moyenne.
Il peut exister des petits suintements ou des saignements lors du processus de cicatrisation qui sont normaux tant que la plaie n’est pas cicatrisée.
Les soins post opératoires consistent en un traitement médical identique à la prise en charge initiale de la fissure anale aigue (antalgiques, anti-inflammatoires, crème cicatrisante).

Complications post opératoires

Les complications post opératoires peuvent être les suivantes :

  • Douleurs post opératoires.
  • Rétention aigue d’urines avec impossibilité d’uriner pouvant nécessiter la pose d’une sonde urinaire.
  • Hémorragie post opératoire pouvant survenir dans les 3 premières semaines.
  • Constipation pouvant survenir malgré le traitement laxatif.
  • Infection locale qui reste exceptionnelle.
  • Retard de cicatrisation au-delà de 8 semaines pouvant nécessiter une réintervention.
  • Apparition d’une petite marisque en fin de cicatrisation. Aucune garantie esthétique ne peut être donnée.
  • Complications générales : phlébite, embolie pulmonaire.
  • Les troubles de la continence sont exceptionnels.
  • Il peut persister sur le moyen/long terme parfois des douleurs, des petits suintements.
  • Une récidive peut arriver en cas de persistance des troubles du transit.