Désartérialisation hémorroidaire sous doppler avec mucopexie (« hal-rar » ou « hal-doppler »)

Qu’est-ce que c’est

Les hémorroïdes sont constituées de tissu riche en vaisseaux sanguins. Elles sont présentes chez TOUT le monde, à l’intérieur de l’anus pour les hémorroïdes internes et sous la peau périanale pour les hémorroïdes externes.

Ces hémorroïdes peuvent être à l’origine de saignements, de douleurs, de prolapsus (extériorisation des hémorroïdes internes), de démangeaisons.
Ces problèmes hémorroïdaires sont en général traités initialement par des médicaments et des règles hygiéno-diététiques visant principalement à améliorer votre transit et vos habitudes lorsque vous allez évacuer (avoir une bonne hydratation, manger des fruits et légumes, avoir une activité physique), parfois par des traitements instrumentaux (sclérose, laser, infrarouge). En cas d’échec de ces traitements, un traitement chirurgical peut être proposé.

Cette intervention ne concerne que les hémorroïdes internes. Elle se pratique sous anesthésie générale ou sous rachi-anesthésie et consiste à ligaturer les artères hémorroïdaires à l’aide de fils de suture sous le contrôle d’un doppler puis ensuite les remonter via une autre suture appelée mucopexie ; de telle sorte que l’apport sanguin dans les paquets hémorroïdaires est réduit.
Cette intervention se fait en général en ambulatoire (en fonction du souhait et des antécédents du patient).

Indications :

Il n’y a pas de soins post opératoire particulier hormis la prise d’antalgiques en fonction de vos douleurs.
Il n’y a pas non plus de limitation d’activité. Un arrêt de travail est généralement prescrit les premiers jours.
La régularisation du transit est capitale et très souvent un traitement laxatif vous est prescrit.

Complications

Les complications sont rares. Elles peuvent parfois survenir et nécessitent de revoir votre chirurgien, en urgence le cas échéant.

Elles peuvent être :

  • Des saignements précoces ou retardés mais très souvent mineurs (sauf en cas de traitement anticoagulant ou antiagrégant).
  • Une rétention d’urine, pouvant nécessiter la mise en place d’une sonde urinaire temporaire.
  • Des douleurs anales, présentes au début, finissent par disparaitre en général en 1 à 2 semaines.
  • Des faux besoins, qui finissent par disparaitre au fur et à mesure, pouvant être liés à l’œdème et l’hématome de la paroi du rectum.
  • L’infection est exceptionnelle.
  • Une thrombose hémorroïdaire, rare, peut nécessiter un traitement antalgique.
  • Complications générales très rares : phlébite, embolie pulmonaire, infection locorégionale.
  • Une fissure anale, rare, en général liée à un problème de constipation post opératoire.
  • Des marisques (excès de peau).
  • Une récidive de la maladie hémorroïdaire dans 15 à 20 % des cas, concernant le plus souvent une petite partie des hémorroïdes. La récidive est favorisée par la récidive d’une constipation ou de mauvaises habitudes hygiéno-diététiques. Selon les cas, un nouveau traitement local ou un traitement radical pourront être réalisés.