Hernie de l’aine

Qu’est-ce que c’est

Une hernie de l’aine est définie par une faiblesse anatomique d’un orifice naturel à la racine de la cuisse.

L’intervention

Cette faiblesse ne peut pas se corriger sans intervention.
En effet, en l’absence de traitement la hernie continue de croitre.
Le risque de ne pas opérer une hernie de l’aine, est de voir apparaitre un étranglement herniaire : il survient lorsque la hernie devient très douloureuse et est irréductible. Parfois, une souffrance intestinale peut imposer une résection intestinale en extrême urgence.
Un bandage herniaire ou un slip herniaire n’est donc pas une solution sur le long terme.

Lors d’une chirurgie programmée, un tissu synthétique, appelé prothèse, est généralement utilisé comme renfort.
Lors d’une chirurgie urgente avec souffrance intestinale, la réparation par suture des tissus de la paroi est généralement réalisée sans prothèse

Types de hernies de l’aine :

Il existe 2 types de hernies de l’aine :

  • la hernie inguinale, plus fréquente chez l’homme
  • la hernie crurale, plus fréquente chez la femme

Techniques

Il existe 2 principales techniques :

  • l’abord direct, où le chirurgien incise en regard de la hernie, qui peut avoir lieu sous anesthésie générale ou sous « rachi-anesthésie » (équivalent d’anesthésie péridurale).
  • l’abord coelioscopique, où le chirurgien réalise des petites incisions et opère à l’aide d’une caméra, qui se pratique toujours sous anesthésie générale.
Les risques de l'intervention

Pendant l’intervention :

Lésions du tube digestif, surtout en cas de libération du contenu de la hernie mais aussi de toute la cavité abdominale pour pouvoir poser de manière satisfaisante la prothèse. Cela augmente le risque d’infection locale, de reprise chirurgicale et d’infection de prothèse.

Immédiatement après l’intervention :

  • Un hématome, dont le risque est augmenté si vous avez un traitement anticoagulant ou antiagrégant, et qui nécessite rarement une réintervention.
  • Un sérome, correspondant à une accumulation de liquide propre et se situant entre les plans de décollement. En fonction de la gêne, il peut nécessité des ponctions à l’aiguille, une pose de drain ou rarement une ré intervention.
  • Une infection, qui le plus souvent cutanée ou sous cutanée mais si cette infection contamine la prothèse, cette dernière peut être retirée.
  • Des complications générales de toute intervention chirurgicale : thrombose, phlébite, infection urinaire, infection respiratoire, allergies à des médicaments, décompensation de pathologies cardiaques, respiratoires, métaboliques.

A long terme :

  • Une récidive (<5% des cures de hernies).
  • Des douleurs chroniques (rare, environ 2 %) liées à l’irritation des nerfs au contact de la prothèse. Ces douleurs peuvent nécessiter un traitement médical au long cours.