Chirurgie colique

Qu’est-ce que c’est

Le colon fait suite à l’intestin grêle, et est souvent appelé le « gros intestin ».
On peut le représenter comme un cadre avec à droite : le colon droit, au milieu : le colon transverse, à gauche : le colon gauche.

La chirurgie colique est réalisée pour de nombreuses pathologies. Parfois bénignes comme les polypes, les diverticulites, les maladies inflammatoires intestinales, parfois malignes comme les cancers.

En fonction de la localisation de la pathologie, il sera réalisé une colectomie droite, transverse, gauche, ou totale.

Une suture, ou anastomose, est le plus souvent réaliséE pour permettre la continuité digestive.
Cette chirurgie peut nécessiter parfois, la mise en place temporaire ou définitive d’une poche, appelé stomie, pour dériver les selles. Cette stomie est souvent réalisée lors d’intervention en urgence (occlusion ou perforation colique) ou lors d’anastomose à risque élevé de fistule (fuite).

La technique :

Cette intervention se fait le plus souvent par coelioscopie (avec des petites incisions où l’on fait gonfler l’abdomen avec un gaz pour pouvoir y introduire une caméra) mais elle peut également se faire par laparotomie (grande incision au milieu de l’abdomen) dans les cas d’urgence ou de difficultés techniques.

Complications de cette chirurgie

Les complications éventuelles de cette chirurgie peuvent être les suivantes :

  • La fistule anastomotique pouvant survenir du 3ième jusqu’au 10ième jour : c’est une fuite sur la couture intestinale elle est liée à une absence de cicatrisation. Le risque de survenue de cette complication est d’environ 5%. Lorsqu’elle survient, une réintervention s’impose le plus souvent et peut nécessiter la réalisation d’une stomie (anus artificiel cutané), souvent transitoire.
  • Les plaies des organes adjacents au colon comme l’uretère ou l’intestin grêle. Ces plaies peuvent ne pas être visualisées pendant l’intervention et donc nécessiter une réintervention ultérieure en urgence.
  • L’hémorragie, le plus souvent vue et contrôlée au cours de l’intervention, elle peut nécessiter une transfusion sanguine.
  • L’infection du site opératoire pouvant nécessiter un drainage local et/ou une antibiothérapie.
  • L’occlusion intestinale, souvent fonctionnelle en phase précoce, elle peut nécessiter la pose d’une sonde nasogastrique, et parfois une réintervention.
  • Les phlébites ou embolies pulmonaire sont des complications générales pouvant parfois être graves et nécessitent un traitement anticoagulant préventif généralement pendant 14 à 30 jours après l’intervention.